mardi 12 février 2013

Mon coeur de Maman

mon cadeau de Noël
Depuis que j'ai des enfants mon coeur est parfois soumis à des émotions trop très vives. Des émotions qu'on aurait jamais cru pouvoir supporter avant. Quelles soeint positives ou négatives, elles nous permettent de grandir, de voir l'amour qu'on a pour nos enfants grandir. Que se soit le bonheur immense qu'on ressent lorsque le petit dernier prononce sans ambiguité son premier "MAMAN" ou la peur immense quand il fait sa première crise de convulsion, tout cela met à rude épreuve notre coeur de Maman (les papas aussi d'ailleurs mais il le gère différement).
Ma plus grand peur depuis que ma fille ainée est née c'est de perdre un de mes enfants. Dans mes pires cauchemards on me les enlève, emporter par un inconnu loin de moi. C'est d'ailleurs pour ça que je n'aime pas quand des inconnus s'approchent de la poussette en disant mais qu'il est beau ce petit, j'ai tout de suite l'impression qu'ils vont me le voler. J'en profite pour passer un message aux Mamies bien attentionnées qui cherche le contact dans la rue, adressez-vous aux propriétaires de chiens vous serez mieux reçus.

Cette petite parenthèse faite, hier mon coeur de Maman a bien failli s'arrêter :
Mes 2 grands prennent le bus pour aller à l'école. Ma grande s'arrête à l'école primaire et N°2 continuer jusqu'à l'école maternelle. L'histoire est bien rodé depuis plus d'un an. Sauf qu'hier matin, le bus ayant un problème il n'est pas venu à notre arrêt et les enfants ont du monter dans le bus du collègue. Normalement, l'accompagnatrice devait récupérer les enfants à l'école primaire pour les remettre dans le bon bus vers l'école maternelle.
A l'école primaire, notre grande fille est bien descendue comme habituellement en laissant son petit frère bien assis (comme d'habitude). La dame est montée dans le bus pour récupérer les enfants de la maternelle MAIS n'a pas vu Simon. Elle l'a appelé mais lui n'a pas répondu (il me l'a confirmé le soir en me disant qu'il n'était pas sur que c'était lui qu'on appelait parce qu'il y avait du bruit, bah oui les collégiens). La voilà donc repartie avec les autres enfants dans l'autre bus vers l'école maternelle et Simon lui repart dans le bus vers le collège (toujours sans bouger, ni rien dire, la peur surement). En Maman inquiète que je suis, comme on sort de nos habitudes, j'appelle l'école pour être sure que Simon est bien arrivé. Et là, mon coeur s'arrête, ma vie défile, mes jambes me lachent (heureusement j'étais assise dans la voiture), la dame me répond "NON, je n'ai pas récupérer Simon au bus", elle n'a pas l'air de paniquer plus que ça m'explique que les bus avaient du retard, qu'il va arrivé. Oui mais moi je sais qu'il n'arrivera pas puique l'autre petit garçon qui est normalement dans le même bus est arrivé, elle vient de me le dire et elle n'a même pas tilté alors qu'elle les récupère tous les matins. Je racroche paniquée, imaginant le pire, appelle mon mari pour savoir dans quel bus il a mis Simon.
J'ai envie d'hurler, de pleurer. Je garde pourtant mon calme et appelle la responsable du bus et lui explique que Simon que l'on a mis dans le bus du collège n'est pas arrivé à l'école. Dans un premier temps incrédule, elle me demande comment je sais (prend moi pour une nulle mais je viens d'appeler l'école et pendant que je te parle, je roule à fond vers l'école pour vérifier de mes propres yeux au cas où ils ne l'auraient pas vu). Après de rapides explications, sa voix change, je crois qu'elle a comrpris qu'ils ont perdu un petit garçon de 5ans dans le bus. Elle me dit qu'elle se renseigne et qu'elle me rappelle.
J'arrive à l'école, cours dans la classe et cherche desepérement mon petit bonhomme, la maitresse me regarde comme si j'étais une folle et je me sens même obligée de m'excuser de paniquer en lui expliquant que mon petit garçon a DISPARU.
Je reprend mon souffle et maintenant il n'y a plus qu'à attendre que le téléphone sonne. Je panique un peu en pensant à ma grande, téléphone à l'école primaire pour leur demander de vérifier qu'Anaïs est bien dans sa classe. Après une rapide explication à la secrétaire, celle-ci comprend mon angoisse est fait tout de suite le nécessaire pour me rassurer. Anaïs est bien dans sa classe et elle confirme à la maitresse que quand elle est descendu Simon est resté dans le bus.
J'essaye de ne pas penser à l'angoisse d'Anaïs si elle a appris que son petit frère était perdu (après confirmation le soir , ils ont été assez intelligents pour ne pas lui dire et juste lui demander si Simon était dans le bus avec elle). Je pleure seule devant l'école en attendant l'appel de la responsable du bus. Mon mari est plus rapide qu'elle pour me rappeler, je lui explique ce que je sais et ce que je pense. J'espère que Simon est resté dans le bus, j'essaye de ne pas me faire de scénario catastrophe où il est descendu sans que personne ne le voit et qu'il est perdu tout seul n'importe où et que n'importe qui peut le trouver.
La dame rappelle enfin : "Ils ont retrouvé Simon recroquevillé sur son siège attaché dans le bus".
Personne ne s'était rendu compte qu'un petit garçon de 5ans était resté dans le bus qui était presque arrivé au dépot (à une vingtaine de km de son école).
Tout est bien qui fini bien, 20min plus tard, je récupère mon grand bonhomme tout silencieux à la sortie du bus devant l'école. Je l'accompagne dans sa classe, pas moyen de lui faire dire un mot, juste un ou deux hochemernts de tête. La maitresse n'a pas l'air spécialement contente d'être dérangée (il faut dire que tous les enfants ont acclamé Simon quand il est arrivé).
Je reviens dans ma voiture après 3/4h d'angoisse et j'avoue que là j'ai pleuré (de soulagement), Heureusement que j'étais assise parce que je crois que sinon je serais tombé par terre. Mon coeur de maman a été égratigné et j'étais en période de convalescence. Malgré l'angoisse, je sais que mon coeur de maman en est resorti plus grand, plus fort et je sais que dans mes maheurs ont a toujours eu de la chance (je touche du bois pour que ça continue).

La journée a été difficile et je n'ai pas arrêté de repenser aux évènements, en refaisant l'histoire avec des SI.
Ma plus grande angoisse reste quand même de savoir ce qui se serait passé SI je n'avais pas appelé l'école. Personne ne se serait rendu compte que Simon était dans le bus,  est-ce que le chauffeur du bus aurait réellement fait le tour du bus en arrivant au dépot et s'il ne l'avait pas fait que serait-il arrivé à mon bonhomme, il ne sait pas détacher tout seul la ceinture du bus, il y serait donc rester toute la journée, jusqu'à ce que le bus reparte et que quelqu'un s'en aperçoive ou que nous nous en rendions compte à 18H15 quand on serait arrivé à la garderie et que Simon n'aurait pas été là. Il aurait donc passé plus de 10h dans ce bus,seul, attaché et là le traumatisme aurait été bien plus important.

Le soir, j'ai eu droit à 1000 calins et un dessin de la famille où il s'est oublié. Preuve que même s'il n'est pas traumatisé, l'histoire a quand même un peu atteint ce grand bonhomme.

Pour conclure, je pense que je vais écrire une petite lettre à la mairie et la compagnie de bus pour leur dire que même si ça partait d'une bonne intention et que même si personne n'a réellement fauté dans son travail, il me semble quand même nécessaire de mettre en place quelques correctifs pour éviter que cela ne se reproduise. Il me semble que déjà imposer au chauffeur de bus de faire le tour de leur bus après le denier arrêt et non pas en arrivant au dépot me parait une bonne idée, histoire de se rendre compte plus rapidement si un enfant est resté dans le bus.

Aujourd'hui mon coeur de maman a été encore mis à rude épreuve (des examens sous anesthésie générale pour la plus grande) mais je vous le raconterai (ou pas) une prochaine fois.

2 commentaires:

  1. Plein de pensées !J'espère que Simon va bien ...

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    1. Simon va bien, merci. Sa maman est plus traumatisée que lui. Il reprend le bus demain, j'espère que tout ira bien.

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