dimanche 24 février 2013

Pourquoi je ne fêtais plus mon anniversaire

Aujourd'hui, j'ai fêté mon anniversaire. Enfin tenté puisque ma meilleure amie est restée coincée chez elle pour cause de neige et on a fait ça juste en famille. Et c'était la première fois depuis 5 ans.
Je pensais que je pourrais y arriver mais hier soir ça m'a quand même empêcher de dormir.
Je vous rassure ce n'est de prendre de l'âge qui me perturbe c'est que malheureusement cette période, qui avant été une période agréable pour moi, est maintenant associée à des souvenirs douloureux, des moments qu'aucune maman ne souhaite vivre. D'ailleurs ne vous étonnez pas mais là je pleure en écrivant, il y aura peut-être des taches sur ce billet.

Il y a 5 ans moins quelques jours, mon grand bonhomme avait un peu moins d'un mois et demi et il était hospitalisé dans un état critique. Depuis 3 semaines, son état se dégradait il vomissait dès qu'on le bougeait, il pleurait dès qu'il ne dormait pas (et il dormait beaucoup), il perdait du poids, il n'avait plus de selles, et il ne faisait même plus pipi. Malgré une tentative d'explication par notre pédiatre dès le début des symptômes écartée par une échographie non concluante, nous avons passé 3 semaines d'enfer et d'inquiétudes ou rien ne nous a été épargné. Allaitant mon bébé, on m'a même accusé de maltraitance, jusqu'à ce qu'on refasse cette même échographie et que le diagnostique donné initialement par notre pédiatre soit confirmé : Sténose du pylore.

Je me rappelle encore l'annonce maladroite du pédiatre, ses mots raisonnent dans ma tête comme un poignard dans mon cœur de maman "Ne vous inquiétez pas Madame, avant les enfants en mouraient maintenant on les opère".
Je me rappelle l'infirmière m'arrachant mon bébé des bras pour l'emmener dans une autre salle pour le  mettre sous perfusion et lui mettre une sonde dans l'estomac. Je l'entendais hurler dans le couloir derrière la porte sans pourvoir rentrer.
Je me rappelle son petit corps trop maigre attacher sur le brancard trop grand pour le transfert d'hôpital et mon incapacité à le regarder sans éclater en sanglot.
Je me rappelle le trajet en ambulance, assis à côté de lui sans pouvoir parler ni le regarder.
Je me rappelle le petit lit à barreau dans cette petite salle bleue, nos uniformes obligatoires pour pouvoir l'approcher et le toucher sans pouvoir le prendre dans nos bras.
Je me rappelle ces 9 tuyaux qui le raccrochait à la vie en attendant l'opération.
Je me rappelle ce matin du 24 février quand on nous a dit qu'il était suffisamment stable pour qu'on puisse l'opérer.
Je me rappelle cette infirmière qui t'a mise dans mes bras (alors que c'était interdit) parce qu'elle m'a vu pleurer juste avant que tu ne partes pour la salle d'opération parce que justement c'était mon anniversaire. plus de 24h que je n'avais pas eu le droit de te prendre dans mes bras.
Je me rappelle que mon mari m'a emmené au restaurant pendant que tu étais sur la table d'opération.
Je me rappelle ce que j'ai commandé et ce que je n'ai pas mangé.
Je me rappelle l'attente en réanimation pour que tu ouvres un œil, puis 2 avant que tu ne te rendormes mais avec des fils en moins.
Je me rappelles avoir compter les fils qu'on t'enlevaient et ceux qui restaient comme le signe de ton rétablissement.
Je me rappelles avoir compter les heures entre chaque petite gorgée de lait que tu pouvais de nouveau avaler.
Je me rappelle de ton premier sourire quelques jours après ton opération pour me dire que tout allait bien !
Je me rappelle cette première petite selle signe que le transit reprenait normalement.
Je me rappelle ton retour à la maison et la difficulté (la culpabilité) de te remettre au sein.
Je me rappelle la culpabilité de la reprise du travail un mois à peine après ton retour à la maison alors que tu continuais à te réveiller toutes les demi-heure comme à l’hôpital.

Je ne sais pas dire ce qui m'a le plus traumatisée :

  • ces 3 semaines d'attentes sans diagnostique où l'on doute et où l'on vous remet en question, où la moindre phrase vous blesse. J'ai d'ailleurs cette remarque de ma belle-mère qui m'a appelé un jour pour me demander si ce n'était pas parce que je serrait trop ses couches qu'il vomissait et qui ce vexait après parce que je ne décrochais plus après quand elle appelait.
  • les 2-3 jours entre le diagnostique, l'opération et les premiers signes d'amélioration où l'on s'inquiète des conséquences et de ce qui va suivre.

En attendant, j'apprendre à vivre avec ses souvenirs. J'y repense une fois par an malheureusement pour mon anniversaire.
Nous avons cru revivre l'horreur quand Victor est né et qu'il ne prenait pas de poids. La premier écho précoce (vu nos antécédent) avait montré un pylore hypertrophié mais une fibroscopie a permis de nous rassurer :-)

mercredi 20 février 2013

Se plaindre ou pas

J'avoue depuis le début de l'année, on cumule un peu (beaucoup) les petits soucis et mauvaises nouvelles.
J'essaye de ne pas trop me plaindre et de supporter en me disant que dans notre malheur rien d'irrémédiable ne nous arrive ou de vraiment trop grave et que ce n'est qu'un mauvais moment à passer.
J'en profite au passage pour remercier les tweeteuses de ma TL qui ont toujours un petit mot gentil ou du moins ne juge pas.


Oui mais voilà, aujourd'hui j'ai quand même cumulé :
  • trouver en urgence un ORL pour le petit bonhomme qui nous fait (pour la 5ème fois en moins de 3 mois) une double otite et une infirmière pour lui faire ses piqûres d'antibiotique parce que les précédents traitements lui ont un peu bousiller la flore intestinale au point qu'il en a choppé du muguet
  • appris que mon amie actuellement à l’hôpital pour traiter sa leucémie avait été mise dans le coma artificiel et transférer aux soins intensifs à cause d'une méchante infection
Alors quand je reçois le mail du cousin de mon mari (en réponse à mon article sur mon blog familial concernant les convulsions du petit bonhomme) qui se plaint (genre fin du monde) que sa 2ème cumule les otites (2 en 3 mois, AH ! AH ! je me marre) j'avoue que là je suis à la limite de péter un plomb.

Je ne veux pas me plaindre, je ne veux pas qu'on me plaigne mais pitié ne venez pas prendre mon épaule pour vous soutenir à la moindre égratignure.
Je sais bien qu'on a un seuil de tolérance tous différent mais là juste STOP j'arrive à peine à encaisser pour ma grande petite famille alors les histoires des autres j'ai un peu de mal à écouter sans avoir envie de vous envoyer vous faire voir ailleurs surtout quand vous ne tenez pas compte de notre propre situation.

Voilà, juste un petit coup de gueule du jour, un petit ras le bol (contre ma belle famille qui commence à me soualer un peu en ce moment, je vous raconte ou pas bientôt).
Même si j'avoue que dans mon malheur j'ai de la chance. Malgré ses otites, le petit bonhomme dors toujours très bien et garde un caractère exceptionnel et même s'il réclame un peu plus de calins en fin de journée il ne râle quasiment pas alors moi je trouve que franchement c'est pas grand chose par rapport à ce qu'il doit endurer.
J'ai donc une pensée pour toutes ces mamans qui sont épuisées et qui ne rêvent que d'une bonne nuit de sommeil. Bon courage à toute !

mardi 12 février 2013

Mon coeur de Maman

mon cadeau de Noël
Depuis que j'ai des enfants mon coeur est parfois soumis à des émotions trop très vives. Des émotions qu'on aurait jamais cru pouvoir supporter avant. Quelles soeint positives ou négatives, elles nous permettent de grandir, de voir l'amour qu'on a pour nos enfants grandir. Que se soit le bonheur immense qu'on ressent lorsque le petit dernier prononce sans ambiguité son premier "MAMAN" ou la peur immense quand il fait sa première crise de convulsion, tout cela met à rude épreuve notre coeur de Maman (les papas aussi d'ailleurs mais il le gère différement).
Ma plus grand peur depuis que ma fille ainée est née c'est de perdre un de mes enfants. Dans mes pires cauchemards on me les enlève, emporter par un inconnu loin de moi. C'est d'ailleurs pour ça que je n'aime pas quand des inconnus s'approchent de la poussette en disant mais qu'il est beau ce petit, j'ai tout de suite l'impression qu'ils vont me le voler. J'en profite pour passer un message aux Mamies bien attentionnées qui cherche le contact dans la rue, adressez-vous aux propriétaires de chiens vous serez mieux reçus.

Cette petite parenthèse faite, hier mon coeur de Maman a bien failli s'arrêter :
Mes 2 grands prennent le bus pour aller à l'école. Ma grande s'arrête à l'école primaire et N°2 continuer jusqu'à l'école maternelle. L'histoire est bien rodé depuis plus d'un an. Sauf qu'hier matin, le bus ayant un problème il n'est pas venu à notre arrêt et les enfants ont du monter dans le bus du collègue. Normalement, l'accompagnatrice devait récupérer les enfants à l'école primaire pour les remettre dans le bon bus vers l'école maternelle.
A l'école primaire, notre grande fille est bien descendue comme habituellement en laissant son petit frère bien assis (comme d'habitude). La dame est montée dans le bus pour récupérer les enfants de la maternelle MAIS n'a pas vu Simon. Elle l'a appelé mais lui n'a pas répondu (il me l'a confirmé le soir en me disant qu'il n'était pas sur que c'était lui qu'on appelait parce qu'il y avait du bruit, bah oui les collégiens). La voilà donc repartie avec les autres enfants dans l'autre bus vers l'école maternelle et Simon lui repart dans le bus vers le collège (toujours sans bouger, ni rien dire, la peur surement). En Maman inquiète que je suis, comme on sort de nos habitudes, j'appelle l'école pour être sure que Simon est bien arrivé. Et là, mon coeur s'arrête, ma vie défile, mes jambes me lachent (heureusement j'étais assise dans la voiture), la dame me répond "NON, je n'ai pas récupérer Simon au bus", elle n'a pas l'air de paniquer plus que ça m'explique que les bus avaient du retard, qu'il va arrivé. Oui mais moi je sais qu'il n'arrivera pas puique l'autre petit garçon qui est normalement dans le même bus est arrivé, elle vient de me le dire et elle n'a même pas tilté alors qu'elle les récupère tous les matins. Je racroche paniquée, imaginant le pire, appelle mon mari pour savoir dans quel bus il a mis Simon.
J'ai envie d'hurler, de pleurer. Je garde pourtant mon calme et appelle la responsable du bus et lui explique que Simon que l'on a mis dans le bus du collège n'est pas arrivé à l'école. Dans un premier temps incrédule, elle me demande comment je sais (prend moi pour une nulle mais je viens d'appeler l'école et pendant que je te parle, je roule à fond vers l'école pour vérifier de mes propres yeux au cas où ils ne l'auraient pas vu). Après de rapides explications, sa voix change, je crois qu'elle a comrpris qu'ils ont perdu un petit garçon de 5ans dans le bus. Elle me dit qu'elle se renseigne et qu'elle me rappelle.
J'arrive à l'école, cours dans la classe et cherche desepérement mon petit bonhomme, la maitresse me regarde comme si j'étais une folle et je me sens même obligée de m'excuser de paniquer en lui expliquant que mon petit garçon a DISPARU.
Je reprend mon souffle et maintenant il n'y a plus qu'à attendre que le téléphone sonne. Je panique un peu en pensant à ma grande, téléphone à l'école primaire pour leur demander de vérifier qu'Anaïs est bien dans sa classe. Après une rapide explication à la secrétaire, celle-ci comprend mon angoisse est fait tout de suite le nécessaire pour me rassurer. Anaïs est bien dans sa classe et elle confirme à la maitresse que quand elle est descendu Simon est resté dans le bus.
J'essaye de ne pas penser à l'angoisse d'Anaïs si elle a appris que son petit frère était perdu (après confirmation le soir , ils ont été assez intelligents pour ne pas lui dire et juste lui demander si Simon était dans le bus avec elle). Je pleure seule devant l'école en attendant l'appel de la responsable du bus. Mon mari est plus rapide qu'elle pour me rappeler, je lui explique ce que je sais et ce que je pense. J'espère que Simon est resté dans le bus, j'essaye de ne pas me faire de scénario catastrophe où il est descendu sans que personne ne le voit et qu'il est perdu tout seul n'importe où et que n'importe qui peut le trouver.
La dame rappelle enfin : "Ils ont retrouvé Simon recroquevillé sur son siège attaché dans le bus".
Personne ne s'était rendu compte qu'un petit garçon de 5ans était resté dans le bus qui était presque arrivé au dépot (à une vingtaine de km de son école).
Tout est bien qui fini bien, 20min plus tard, je récupère mon grand bonhomme tout silencieux à la sortie du bus devant l'école. Je l'accompagne dans sa classe, pas moyen de lui faire dire un mot, juste un ou deux hochemernts de tête. La maitresse n'a pas l'air spécialement contente d'être dérangée (il faut dire que tous les enfants ont acclamé Simon quand il est arrivé).
Je reviens dans ma voiture après 3/4h d'angoisse et j'avoue que là j'ai pleuré (de soulagement), Heureusement que j'étais assise parce que je crois que sinon je serais tombé par terre. Mon coeur de maman a été égratigné et j'étais en période de convalescence. Malgré l'angoisse, je sais que mon coeur de maman en est resorti plus grand, plus fort et je sais que dans mes maheurs ont a toujours eu de la chance (je touche du bois pour que ça continue).

La journée a été difficile et je n'ai pas arrêté de repenser aux évènements, en refaisant l'histoire avec des SI.
Ma plus grande angoisse reste quand même de savoir ce qui se serait passé SI je n'avais pas appelé l'école. Personne ne se serait rendu compte que Simon était dans le bus,  est-ce que le chauffeur du bus aurait réellement fait le tour du bus en arrivant au dépot et s'il ne l'avait pas fait que serait-il arrivé à mon bonhomme, il ne sait pas détacher tout seul la ceinture du bus, il y serait donc rester toute la journée, jusqu'à ce que le bus reparte et que quelqu'un s'en aperçoive ou que nous nous en rendions compte à 18H15 quand on serait arrivé à la garderie et que Simon n'aurait pas été là. Il aurait donc passé plus de 10h dans ce bus,seul, attaché et là le traumatisme aurait été bien plus important.

Le soir, j'ai eu droit à 1000 calins et un dessin de la famille où il s'est oublié. Preuve que même s'il n'est pas traumatisé, l'histoire a quand même un peu atteint ce grand bonhomme.

Pour conclure, je pense que je vais écrire une petite lettre à la mairie et la compagnie de bus pour leur dire que même si ça partait d'une bonne intention et que même si personne n'a réellement fauté dans son travail, il me semble quand même nécessaire de mettre en place quelques correctifs pour éviter que cela ne se reproduise. Il me semble que déjà imposer au chauffeur de bus de faire le tour de leur bus après le denier arrêt et non pas en arrivant au dépot me parait une bonne idée, histoire de se rendre compte plus rapidement si un enfant est resté dans le bus.

Aujourd'hui mon coeur de maman a été encore mis à rude épreuve (des examens sous anesthésie générale pour la plus grande) mais je vous le raconterai (ou pas) une prochaine fois.

mardi 5 février 2013

Il y a 1 an

Il y a des jours qui resteront gravés à tout jamais dans nore mémoire. Parfois, il s'agit de mauvais souvenirs même si je préfére généralement voir le bon coté des choses.
Il y a donc un peu plus d'un an, je rentrais à la maternité pour la 3ème fois.
J'avais rêver pour cette dernière grossesse d'une grossesse apaisée et tranquille mais il faut avouer que rien ne c'est passé comme dans un long fleuve tranquille.
Même si les 2 premières grossesses n'ont pas été faciles, celle-ci m'a laissé un gout amer et j'y repense parfois avec tristesse. Je vous passe la crise d'urticaire inexpliquée qui a durée 2 mois, la fatigue et les nausées qui ont duré quasiment 8 mois et surtout l'angoise des examens quasi-hebdomadaire voir quotiden avec l'espoir qu'on ne m'annonce pas la venue précipité de mon petit bonhomme.
Puis un jour, le verdict tombe "Désolé Madame mais finalement on a trop attendu et ce qu'on a craint pendant 4 mois et maintenant arrivé mais il est trop tard pour faire venir le bébé" . . . Heureusement, les 37SA fatidiques sont passées.
Sans suit, le traitement de 3 jours qui au lieu d'avoir l'effet souhaité fait tout le contraire avec une méga réaction en prime et la décision de faire naitre le bébé en vous expliquant toutes les complications possibles.
Nous voilà donc le jour J, on se concentre sur le fait que bientôt on verra son petit bonhomme, on essaye d'oublier sa plus grand peur qui rodait depuis des semaines "accoucher sans péridural" et on se concentre sur ces contractions qui ne vous ont pas quitter depuis 2 semaines en espérant qu'elles soient un peu plus efficaces pour ne pas avoir de déclenchement ou pire de césarienne sous anesthécie générale ce qui dirait que mon bonhomme et moi nous seront séparés. Et on attend et on se rassure quand les résultats de la n-ième prise de sang revient avec des éléments rassurants, le 2ème traitement commence à faire effet (on en sauterait presque de joie si ces maudites contractions ne m'avait pas épuissée et empéchée de dormir depuis presque 48h). De toute manière, il faut attendre (parce qu'on le peut) des triplés sont en train de naitre et il n'y a plus de place en salle de naissance.
Et puis le rythme du petit bonhomme s'accélère, on va en salle de naissance. La bonne nouvelle c'est que le col a enfin décidé à s'ouvrir (4cm, 2 en 24h c'est quand même pas mal), la moins bonne nouvelle c'est que les derniers résultats sont trop limites pour la péridurale même si bien meilleur que la veille. On nous explique encore une fois les risques et on nous demande de choisir avec ou sans. On se concerte et on décide que non sans c'est tout simplement pas possible (le stress ne me permet pas de gérer). Alors on prie et tout se passe bien (ou presque à part un énorme mal de tête en réaction au produit). D'autres résultats arrivent, rassurants, bébé va bien très bien et même si son rythme cardiaque va un peu vite on peut lui laisser un peu de temps (mais pas trop) pour arriver. Le travail est donc accélérer chimiquement et le moment tant attendu arrive.
Un troisième ça arrive vite on m'avait dit. Je vous passe les 15 jours de contractions pour arriver à 2 cm, puis 24h pour gagner 2 autres malheureux cm mais il est vrai que le petit bonhomme a trouvé le chemin de la sortie très facilement. 2 poussées et même pas une petite égratignure et te voilà !
Le voilà enfin est en excellente santé même s'il met un peu de temps à prendre sa respiration parce qu'il a avalé un peu trop de mauvaise chose au passage. On le met sur moi et je pleure de joie, de soulagement, de bonheur.
Le petit bonhomme va bien, on se concentre sur maman qui a une des petites complications que l'on craignait. Je refuse qu'on me sépare de mon bébé et l'équipe qui (il faut l'avouer) c'était préparé à la situation intervient vite et bien. Je dois juste rester encore quelques heures sous surveillance en espérant que tout aille bien. La chance est avec nous, elle s'appelle Victor je crois. Tout rentre dans l'ordre, l'hémorragie c'est arrétée et après un examen complet (et pas très agréable même sous péridurale) l'utérus est finalement intact, les résultats des analyses sont bons et tout remonte en flèche.
Nous voilà donc 5 comme les 5 doigts de la main (notre famille est au complet). Il ne reste que les présentations à faire mais ce sera pour le lendemain.
Cette grossesse était la dernière (je dirais heureusement puisque mon corps n'a pas l'air de supporter cet état), même si j'ai des regrets je garde en mémoire le bonheur de voir mon petit bonhomme en bonne santé, la joie et l'émotion dans les yeux de mon mari mais aussi dans ceux de mes 2 ainés en rencontrant leur petit frère, leur tendresse en lui donnant les petits doudous qu'ils avaient choisi pour lui.
Même si les 8 mois de grossesse ont été difficiles, même si sa naissance n'a pas été idéale, ce petit bonhomme a un caractère en or, il sourit tout le temps, il est très éveillé et curieux, il a toujours dormi comme un ange (dès le1er jour il a fait 2 fois 6h par nuit et à 4 mois il faisait 20h-7h, le bonheur quoi).
Je ne reviendrais pour rien au monde en arrière.
Sa première année vient de s'achever et quand on me demande si tout se passe bien ma réponse reste invariablement la même "Je souhaite le même bébé à tout le monde".

Je souhaite encore un fois un joyeux anniversaire au plus merveilleux petit bonhomme au monde qui malgré les difficultés garde toujours le sourire !



J'en profite pour vous mettre le lien vers le site de la fondation PremUp qui s'occupe de recherche sur la prématurité.

Leurs origines : Carry de poulet

Mon mari est vietnamien (enfin son père l'est, sa mère est aussi française que moi), il y a donc 2 générations entre mes enfants et les derniers de leur famille ayant vécu au vietnam. Leur grand-père est arrivé en France à l'age de 14 ans (il en aura 79 cette année) et n'y est jamais retourné depuis. Même si mon mari parlait avec sa grand-mère en Vietnamien (très peu en fait) il ne maitrise pas la langue de ses ancêtres. Lui comme moi avons été élevé dans la culture française (moi c'est normal vous me direz j'ai 2 parents de pure souche française). Il est donc difficile pour nous de leur transmettre quelques éléments de leur patrimoine culturel. Pourtant c'est important (pour moi) qu'ils sachent d'où ils viennent. Malheureusement, leur grand-père n'est pas très bavard sur ses souvenirs de quand il était petit (et ça risque pas de s'arranger avec les mauvaises nouvelles du début d'année). Il y a quand même une chose que leur grand-mère (même si elle n'est pas vietmnamienne) essaye de me transmettre et que je voudrais à mon tour pouvoir leur transmettre : la cuisine.
J'adore cuisiné et je ne me débrouille pas trop mal en règle général. Du coup, ma belle-mère m'écrit de temps en temps des recettes qui lui est été transmise par sa belle-mère à elle (c'est-à-dire la mère de son mari qui était une pure vietnamienne.
Je voudrais donc laisser sur ce blog les recettes qui me sont transmises pour que plus tard mes enfants puissent les retrouver (même si je me les note aussi dans un petit cahier).
La première recette sera donc celle du carry de poulet.

CARRY DE POULET :
 Ingrédients :
  • 1 poulet coupé en 8 morceaux
  • 1 gros oignon
  • 2 gousses d'ail
  • 1/2 boite de chair de tomate ou des tomates coupées en tout petits morceaux (environ 125g)
  • 4 cuillères à soupe de curry en poudre
  • 2 cuillères à café de pate de carry (carry Vinday acheté par belle-maman dans le 13ème, voir photo)
  • noix de coco rapé
  • lait de coco (environ 100ml)
  • huile
  • sel et poivre
pate de carry Vinday
Dans une cocotte, faire revenir le poulet dans un peu d'huile. Quand les morceaux sont bien dorés, les mettre de côté.
Puis faire blondir les oignons coupés en lamelles et les gousses d'ail écrasées (au presse-ail c'est très bien). Attention, il ne faut pas les faire caraméliser.
Disposer le poulet sur le lit d'oignon et d'ail et saupoudrer avec le curry en poudre.
Ajouter la chair de tomate et la pate de carry en poudre dans le fond de la cocotte et mélanger pour bien répartir le curry.
Saler et saupoudrer généreusement de noix de coco rapée.
Laisser cuire à feu très très doux en mélanger de temps en temps (vous pouvez rajouter une ou deux cuillères d'eau si besoin).
1/4 d'heure avant la fin de la cuisson vous pouvez rajouter le lait de coco (à votre convenance si vous aimez plus ou moins)

Servir avec du riz parfumé.
On peut ajouter en début de cuisson des pommes de terrre coupées en quatre, qui cuiront dans la sauce

et voilà le résultat approuvé par beau-papa ce week-end !